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Exposition Grégoire Nicolas Finez
Du 20/09/2025 au 02/11/2025, à l’Orangerie de la propriété Caillebotte (entrée libre).
Ouvert tous les jours sauf le lundi, y compris le 1er novembre férié, de 14h à 18h30.
Né le 30 octobre 1884 à Saint-Saulve (à côté de Valenciennes) et décédé à Menton en juin 1975. Son nom, se prononce "Finé" comme beaucoup de noms se terminant en "EZ" dans le nord.
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Ève dans le pommier
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Ses parents ont eu 11 enfants. Grégoire-Nicolas sera le 9e, et le seul à faire une carrière artistique.
Sa mère qui était pauvre, était la sœur du célèbre physicien Éleuthère Mascart ; elle tenait une épicerie à Valenciennes et son mari cultivait les légumes.
À l’école primaire, il avait déjà des dispositions pour le dessin.
En 1897, il rentre aux académies de Valenciennes avec l’étude du dessin et de l’art. Très beaux résultats avec de nombreuses citations ; en plus, le soir, il suivait des cours d’adultes.
En 1901, il est reçu 1er sur 175 concurrents à l’École des arts décoratifs de Paris : il n’en revient pas. Il va passer de nombreux concours où il va réussir : De 1901à 1905, il obtint 11 médailles.
En 1902, il fait son service militaire au 127e régiment d’infanterie à Valenciennes où il va exercer son talent artistique en décorant les meubles du capitaine et exécuter des portraits de sa famille.
En 1905, il passe le concours de l’École des Beaux-Arts où il est reçu 1er sur 250 concurrents (celui qui deviendra le célèbre Picasso, qui le passe également cette même année va échouer). Il va étudier sous la direction de Maître Cormon et va suivre ses cours pendant 10 ans.
Successivement, il obtient les 3 diplômes d’état pour enseigner le dessin et cela va lui permettre de donner des cours dans les lycées et collèges de la ville de Paris permettant de vivre correctement de son art. En 1920, il devient officier d’Académie et en 1938 de l’instruction publique.
En 1905, il est reçu pour la première fois au Salon des artistes français dont il deviendra et restera sociétaire pendant de nombreuses années.
Pendant ces années, à l’École des beaux-arts, avec un travail intensif, et acharné, il obtient de nombreux prix et médailles et en plus, il suivait les cours du soir.
En 1906, grâce à un concours passé à Lille, il reçoit une bourse départementale pour continuer ses études à Paris.
Il essayera le concours du prix de Rome, mais ne l’aura jamais.
En 1911, il découvre Yerres qu’il apprécie beaucoup et va acheter un terrain le 15 mai 1913 qu’il baptisera "Le Bois Prunet" pour y venir passer le week-end.
En 1913, il obtient une bourse de voyage d’un an et va se rendre en Italie.
1914-1918, pendant ces années, il fallut repartir, mais "à la guerre". Mobilisé, il va être admis dans diverses villes où il n’a pas perdu une seule occasion de s’adonner à son art.
Il se marie le 27 juin 1916 à Paris avec Françoise Adrienne Planard, née le 16 novembre 1888, ancien modèle, qu’il appellera toujours Francine.
En 1920, i1 présente un très grand tableau, Exode, de 4x6 mètres, acquis par le baron Edmond de Rothschild pour le Musée de la guerre et qui recevra un prix. Cette œuvre a malheureusement disparu pendant le conflit 1939-1944 sans laisser de trace (son plus grand tableau).
Après de nombreuses expositions dans les salons, en 1948, il décroche enfin la médaille d’or en présentant deux tableaux : Allée Couverte et Été et Automne à Yerres et deviendra "hors concours". À la suite de cette récompense tant attendue, la ville de Valenciennes et de Saint-Saulve vont organiser une grande fête&. Dans sa carrière, il fera beaucoup d’Allée Couverte, mais toutes différentes et exécutées à toutes les saisons : le sujet plaisait beaucoup et se vendait très bien.
En 1919, il achètera une grande maison avec jardin baptisé Le Clos de la Côte des Camaldules (116 Rue Raymond Poincaré) pour habiter Yerres définitivement et créer son atelier d’artiste.
En 1955, avec Francine, ils vont prendre une résidence secondaire à Menton.
En 1961, M. le maire de Yerres, lui demande de prêter 14 œuvres pour l’inauguration de la nouvelle mairie (la mairie actuelle).
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L’après-midi au parc
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Il fit de nombreuses donations :
- 1912 et 1966 à la ville de Valenciennes ;
- 1956 et 1959 à la Bibliothèque des Arts Décoratifs à Paris ;
- 1956 à Saint-Saulve pour y faire un musée ;
- 1967 à Troyes, une série d’aquarelles ;
- 1971 — 1972, n’ayant pas d’héritier (il n’a pas eu d’enfant), il offre, à la ville de Valenciennes, dans un but philanthropique, tous ses biens, y compris sa maison de Yerres, avec ses œuvres et mobilier, pour que la ville reste à charge d’organiser des ventes, dans les conditions les plus lucratives. Le produit des ventes irait au profit des élèves des académies sous formes de bourses d’études et au bureau d’aide sociale pour les personnes âgées.
Il décède le 1er juin 1975 à Menton.
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Pour avoir plus de renseignements sur sa vie, je vous conseille d’acquérir l’excellent ouvrage de cette exposition avec un important passage sur Yerres.
Didier Leroy
Du 20/09/2025 au 02/11/2025, à l’Orangerie de la propriété Caillebotte (entrée libre).
Ouvert tous les jours sauf le lundi, y compris le 1er novembre férié, de 14h à 18h30.
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